En 2025, toutes les copropriétés de plus de 15 ans doivent réaliser un DPE collectif et un PPPT (Projet de Plan Pluriannuel de Travaux).
Le DTG (Diagnostic Technique Global), bien que non obligatoire dans la plupart des cas, est plus complet : il intègre ces deux documents et y ajoute une analyse architecturale ainsi qu’un audit énergétique. Il peut bénéficier de subventions attractives – jusqu’à 5 000 € à Paris ou 50 % du coût dans certaines métropoles – mais ces aides entraînent souvent des délais importants (jusqu’à 6 mois d’attente) et une hausse du coût de l’étude (jusqu’à 1 000 € par logement).
Pour avancer rapidement, beaucoup de copropriétés choisissent donc de réaliser directement un DPE collectif, un PPPT, et, si nécessaire, un audit énergétique. Ce trio peut être complété par la mission d’un AMO ou d’une MOE en cas de rénovation globale visant un gain énergétique de 35 %.
⚠️ Attention à la confusion : il existe deux types de DTG.
- Le DTG énergétique, élaboré selon le cahier des charges de l’Agence Parisienne du Climat ou d’autres plateformes locales, intègre un DPE collectif, un PPPT et des audits complets.
- Le DTG réglementaire pour mise en copropriété, défini par le Code de la Construction et de l’Habitation, est beaucoup plus simple et se limite à un état général du bâti et des équipements communs, à un DPE ou audit, et à une liste sommaire de travaux sur 10 ans.
Pour un immeuble de 10 logements, un DTG réglementaire coûte environ 2 500 €, contre 5 000 € pour un DTG énergétique complet. Les démarches, le contenu et les objectifs n’ont rien à voir.
En cas de doute sur lequel choisir, contactez-nous : nous vous orienterons vers la prestation adaptée à votre situation, afin d’éviter un diagnostic inadapté ou un budget mal calibré.
DTG ou PPPT : deux outils réglementaires aux logiques différentes
Le PPPT, une obligation légale issue de la loi Climat pour toutes les copropriétés de plus de 15 ans
Depuis la loi Climat et Résilience, les copropriétés à usage d’habitation de plus de 15 ans doivent réaliser un PPPT. Cette obligation est progressive :
- 1er janvier 2023 : copropriétés > 200 lots,
- 1er janvier 2024 : copropriétés de 51 à 200 lots,
- 1er janvier 2025 : copropriétés ≤ 50 lots.
Le PPPT s’appuie obligatoirement sur un DPE collectif et inclut :
- Une liste de travaux à prévoir sur 10 ans,
- Une estimation des coûts,
- Un échéancier pour leur mise en œuvre.
Le DTG : un diagnostic plus complet, mais non systématique
Le DTG énergétique intègre :
- Un DPE collectif par bâtiment,
- Un PPPT,
- Une analyse technique, énergétique et architecturale,
- Un audit approfondi de l’immeuble,
- Parfois une étude de gestion administrative et financière.
Le DTG n’est obligatoire que dans deux cas :
- Mise en copropriété d’un immeuble de plus de 10 ans,
- Procédure d’insalubrité, de péril ou de sauvegarde.
En dehors de ces situations, il est facultatif, mais souvent subventionné par certaines collectivités (jusqu’à 5 000 € à Paris ou 50 % du coût dans certaines métropoles).

DTG énergétique vs DTG réglementaire (mise en copropriété) : lever la confusion
Le terme DTG (Diagnostic Technique Global) prête souvent à confusion car il recouvre deux démarches distinctes, avec des objectifs, des contenus et des prix très différents.
- Le DTG énergétique complet
- Conçu selon le cahier des charges de l’Agence Parisienne du Climat (APC) et de l’ARC,
- Intègre un DPE collectif, un PPPT, un audit énergétique et architectural et parfois des études complémentaires,
- Outil stratégique pour planifier une rénovation globale et mobiliser les aides (MaPrimeRénov’ Copropriété, CEE, éco-PTZ…),
- Démarche plus longue et plus détaillée, nécessitant la coordination de plusieurs compétences techniques.
- Le DTG réglementaire pour mise en copropriété
- Défini par le Code de la Construction et de l’Habitation et encadré par Service-Public.fr,
- Réalisé uniquement lors de la division d’un immeuble en lots,
- Contenu limité : état général de l’immeuble et des équipements communs, vérification des obligations légales, DPE ou audit, liste sommaire des travaux sur 10 ans,
- Objectif principal : informer les acquéreurs et garantir la conformité technique à la mise en copropriété.
💰 Des prix qui n’ont rien à voir
Pour un immeuble de 10 logements :
- DTG réglementaire : environ 2 500 €,
- DTG énergétique complet : environ 5 000 €
Critères | PPPT | DTG énergétique complet | DTG réglementaire (mise en copropriété) |
---|---|---|---|
Objectif principal | Planifier sur 10 ans les travaux nécessaires à la copropriété et respecter la loi Climat | Vision patrimoniale globale pour préparer une rénovation ambitieuse et mobiliser toutes les aides | Vérifier l’état technique et réglementaire avant la division en lots |
Base réglementaire | Loi Climat et Résilience | Cahier des charges de l’Agence Parisienne du Climat (APC) ou plateformes locales | Code de la Construction et de l’Habitation |
Contenu minimum | Liste des travaux sur 10 ans, coûts estimés, échéancier | DPE collectif, PPPT, audit énergétique et architectural, analyses techniques et financières | État général, obligations légales, DPE ou audit, liste sommaire de travaux sur 10 ans |
Obligation légale | Oui, pour toutes les copropriétés de plus de 15 ans | Non (sauf si choisi volontairement) | Oui, uniquement en cas de mise en copropriété d’un immeuble > 10 ans |
Délais moyens | 1 à 3 mois | 4 à 8 mois (plus avec subventions) | 1 à 2 mois |
Prix indicatif pour 10 logements | 1 000 à 3 000 € | Environ 5 000 € | Environ 2 500 € |
Aides financières possibles | MaPrimeRénov’ Copropriété, CEE | MaPrimeRénov’ Copropriété, CEE, éco-PTZ, aides locales | Rarement (hors dispositifs locaux spécifiques) |
Quand le choisir ? | Si vous devez répondre à l’obligation légale rapidement | Si vous préparez une rénovation globale avec plusieurs sources de financement | Si vous divisez un immeuble en lots pour la première fois |
DTG vs PPPT : quelles différences concrètes pour votre copropriété ?
Avantages du DTG : plus complet, souvent subventionné
Le DTG offre :
- Une vision patrimoniale globale (technique, énergétique, architecturale),
- Une planification détaillée sur 10 ans,
- Une base solide pour un projet de rénovation globale.
📍 Exemple : à Paris, une aide de 5 000 € peut être accordée via CoachCopro. À Bordeaux Métropole, l’aide peut atteindre 12 000 €.
⚠️ Mais attention :
- Délais longs (6-12 mois avant lancement),
- Coût élevé par logement,
- Démarches administratives complexes pour le syndic.

Avantages du duo DPE + PPPT : rapide, moins coûteux
Opter pour un DPE collectif suivi d’un PPPT permet :
- Des délais courts (1 à 3 mois),
- Un coût réduit (100 à 300 € par logement),
- Un respect immédiat des obligations légales,
- L’accès à MaPrimeRénov’ Copropriété et aux CEE.
C’est l’option idéale si la copropriété veut avancer vite, ou si elle ne vise pas une rénovation globale immédiate.
Peut-on faire un PPPT sans DTG ?
Le PPPT peut être réalisé indépendamment du DTG
Oui. C’est même le chemin réglementaire habituel :
- DPE collectif,
- PPPT basé sur ce DPE et une visite technique.
Le DTG peut remplacer un PPPT… mais à certaines conditions
Un DTG énergétique complet contient déjà un DPE collectif et un PPPT. Il peut donc remplir toutes les obligations légales, à condition :
- D’être conforme aux exigences réglementaires,
- D’être récent,
- De respecter les formats et contenus obligatoires.
DTG ou PPPT : comment choisir la bonne démarche ?
Si votre copropriété a un projet précis et un calendrier serré
Privilégiez :
- DPE collectif + PPPT conforme,
- Éventuellement un audit énergétique optionnel.
Cette approche permet d’atteindre plus rapidement :
- Les 35 % d’économies d’énergie,
- L’éligibilité à MaPrimeRénov’ Copropriété et aux CEE,
- Le lancement d’une mission MOE.
📌 À lire aussi : Du PPPT au PPT : méthodologie pour le syndic

Si votre copropriété souhaite avancer prudemment avec l’aide d’un financeur public
Le DTG subventionné est pertinent si :
- Le projet n’est pas urgent,
- Le syndic peut gérer les démarches administratives,
- Les copropriétaires souhaitent une vision exhaustive avant tout engagement.
Quel est le rôle du syndic dans un PPPT ou un DTG ?
Dans les deux démarches, le syndic joue un rôle central de coordination et de mise en œuvre.
Dans le cadre d’un PPPT, il doit :
- Inscrire à l’ordre du jour le vote de la mission (DPE collectif et PPPT),
- Suivre l’établissement des diagnostics,
- Présenter les résultats en assemblée et, le cas échéant, soumettre le PPT au vote,
- Assurer la mise en œuvre du PPT adopté (planning, consultations, suivi des travaux).
Dans le cadre d’un DTG, ses missions sont plus lourdes :
- Mettre au vote la réalisation du DTG en AG,
- Constituer et déposer le dossier de demande de subvention (CoachCopro ou autre plateforme locale),
- Attendre l’accord de la collectivité puis lancer la prestation,
- Suivre l’établissement du DTG avec les prestataires concernés,
- Présenter les conclusions et proposer le vote du PPT,
- Piloter l’application du PPT une fois adopté.
👉 Dans les deux cas, l’implication du syndic est déterminante pour respecter les échéances, mobiliser les aides et sécuriser le projet.
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FAQ
Oui, le PPPT est indépendant. Il s’appuie sur un DPE collectif et peut être réalisé sans DTG, sauf cas obligatoires.
Le DTG est un diagnostic global, le PPT est un plan de travaux voté en AG, issu du PPPT.
Seulement en cas de mise en copropriété d’un immeuble de plus de 10 ans ou de procédure d’insalubrité.
Le PPPT, car il est obligatoire pour toutes les copropriétés de plus de 15 ans.